L’Écosse bénéficie d’une nature exceptionnelle qui abrite une faune et une flore d’une richesse remarquable, jugez donc par vous même, vous pourrez y découvrir plus de 1500 espèces de plantes, 62 espèces de mammifères et plus de 40 000 espèces aquatiques… Au programme de nombreux animaux typiques et emblématiques comme la mythique vache des Highlands par exemple, mais aucun animal dangereux, ni même d’ours ou de loups comme certains le pensent souvent (les derniers ayant officiellement disparu au 18ème siècle).
1ère partie
LA FAUNE ÉCOSSAISE
Les animaux typiques et remarquables d’Écosse
LE LIÈVRE VARIABLE D’ÉCOSSE
C’est une espèce de lièvre indigène d’Écosse, le lièvre brun ayant été introduit par les Romains et le lapin par les Normands. Il a peu à peu été repoussé hors de son aire de vie d’origine par ces deux espèces. Les lièvres variables d’Écosse sont moins gros et plus sociables que le lièvre brun. Un des rares mammifères d’Écosse à avoir des manteaux d’été et d’hiver distinctifs. Ces lièvres fluctuent naturellement en nombre et au cours de la croissance d’une population, une femelle peut produire jusqu’à 12 petits. Les jeunes s’appellent naissent entièrement poilus, les yeux ouverts. Les lièvres variables sont souvent au menu pour des aigles, des chats sauvages ainsi que des renards.
Quand observer le lièvre variable en Écosse ?
L’une des meilleures périodes de l’année pour observer les lièvres de montagne est le printemps, lorsque la neige a fondu et que leur pelage blanc d’hiver les trahit sur les versants ouverts des collines. Cependant, s’il reste quelques plaques de neige, ils se reposeront sur ces zones, ce qui permet d’éviter de les voir. À la fin du printemps, ils muent et ressemblent à des lièvres bruns.
Où observer le lièvre variable en Écosse ?
On les trouve dans les Highlands sur les landes de bruyère à plus de 300 mètres. On peut les voir en nombre sur les pentes sous le vent pendant les périodes de couverture neigeuse, où ils se rassemblent là où la neige est plus mince et où ils peuvent creuser pour manger les arbustes et la bruyère.
L’ÉCUREUIL ROUX
C’est un animal timide que l’on entend souvent avant de le voir grâce au bruit de ses griffes sur l’écorce de l’arbre lorsqu’il grimpe. Il se fige souvent lorsqu’il est dérangé, se fiant à son camouflage pour se cacher sur une branche. Le seul écureuil indigène d’Écosse préfère vivre dans les conifères, en particulier dans les pins sylvestres. Une femelle écureuil roux élève généralement deux portées de jusqu’à cinq petits chaque année. Les jeunes écureuils deviennent indépendants et se dispersent lorsqu’ils sont sevrés. Ils peuvent construire leur propre abri avec des bâtons et de la mousse dès l’âge de 12 semaines environ.
Quand observer l’écureuil roux en Écosse ?
L’écureuil roux est particulièrement actif en journée. C’est en hiver qu’il est le plus beau, avec son pelage plus épais et ses touffes d’oreilles si caractéristiques. Son pelage dorsal, plus épais, peut parfois être teinté de vert ou de gris. En hiver, sa queue est également beaucoup plus épaisse et lui sert de traversin pour dormir. Lorsqu’il fait froid, les écureuils passent une partie de leur temps à se réchauffer dans l’un des nids qu’ils ont construisent sur leur territoire, entre les périodes de recherche de nourriture. Au printemps et en été, leur pelage peut muer en orange/rouge avec une magnifique queue blonde.
Où observer l’écureuil roux d’Écosse ?
On peut observer l’écureuil roux dans les forêts de montagne et les forêts de plaine dans toute l’Écosse, mais il n’est plus présent certaines parties de l’est de l’Écosse en raison de l’introduction de l’écureuil gris non indigène.
LE CHAT SAUVAGE D’ÉCOSSE
Les chats sauvages écossais sont réellement sauvages ! Certains considèrent que ce sont peut-être les animaux les plus difficiles à voir dans la nature en Ecosse. Ils sont experts dans l’art de se tenir à l’écart des humains. Ce magnifique chat de couleur grise prédominante possède une queue touffue distinctive entourée de sept bandes noires. En moyenne, le chat sauvage est plus grand qu’un chat domestique.
Quand observer le chat sauvage d’Écosse ?
Les chats sauvages sont très timides et sont surtout actifs la nuit. Cependant, au début de l’été, lorsqu’une femelle élève ses petits, on peut l’apercevoir en train de chasser en plein jour, aussi bien tôt le matin que le soir, en raison de l’allongement de la durée du jour dans les latitudes nordiques. A cette saison, leurs proies sont souvent des lapins, en particulier les plus jeunes et les plus inexpérimentés qui sont plus faciles à attraper. Ils chassent également les oiseaux, les souris et les campagnols. Cette espèce est menacée par le nombre de chats domestiques sauvages qui vivent maintenant dans la nature et avec lesquels ils sont en compétition pour la nourriture. Il ne reste probablement pas plus de 2 000 chats sauvages en Écosse. Bien que cet animal soit protégé par la loi, il est encore tué par certains gestionnaires fonciers.
Où observer le chat sauvage écossais ?
Des populations résiduelles de chats sauvages existent dans l’Aberdeenshire, le moray et la région des Highlands. On les trouve dans les zones boisées, dans les broussailles de genévriers et dans les landes de bruyère où ils peuvent s’abriter sur des affleurements rocheux.
LE PONEY DES SHETLAND
Vous l’aurez deviné, le poney shetland est une race de poney écossais originaire des îles Shetland, au nord de l’écosse. Il peut mesurer jusqu’à 110 cm au garrot. Il a un pelage épais et des pattes courtes. Il bénéficie d’une musculature importante pour sa taille et est utilisé pour l’équitation, l’attelage et même le transport de marchandises. Les petits chevaux sont élevés dans les îles shetland depuis l’âge de bronze. Les habitants des îles ont probablement croisé plus tard les chevaux indigènes avec des poneys importés par les colons scandinaves. Les poneys des Shetland ont probablement été influencés par le poney celtique, apporté sur les îles par les colons entre 2000 et 1000 avant j.-c. Le climat rude et la nourriture rare ont fait de ces poneys des animaux extrêmement résistants. Un animal typique des iles Shetland.
LA LICORNE
La licorne est l’animal (imaginaire) national de l’écosse. L’amour des écossais pour cette célèbre créature mythologique remonte à plusieurs siècles. Dans la mythologie celtique, la licorne était un symbole de pureté et d’innocence, mais aussi de virilité et de puissance. Les récits de domination et de chevalerie associés à la licorne expliquent peut-être pourquoi elle a été choisie comme animal national de l’Écosse.
Où observer les licornes ?
L’apparence distinctive des licornes a laissé un héritage durable aux villes et villages du pays, dont beaucoup portent encore aujourd’hui les armoiries de la licorne. Essayez de les repérer dans tout le pays. Certains des bâtiments historiques et des statues les plus importants d’Écosse arborent des licornes.
LE CERF ÉCOSSAIS
Le cerf rouge est le plus grand mammifère sauvage d’Écosse. C’est un des emblèmes du pays. Les mâles sont appelés cerfs et possèdent des bois pouvant atteindre un mètre de long. Ces bois, qui ressemblent à des branches, tombent au printemps et repoussent en été, prêtes pour le fameux rut d’automne, la saison de reproduction. Les cerfs vivent en petits groupes errants, sauf pendant le rut où ils deviennent solitaires et se battent contre d’autres cerfs pour le contrôle d’un troupeau de biches. Les femelles sont appelées biches et vivent en troupeaux dirigés par des matriarches. Chaque troupeau de biches passe toute sa vie dans la même zone et la connaît très bien. On trouve encore des milliers de cerfs rouges dans les forêts de montagne et les landes de l’écosse. La plupart des terres où l’on trouve des cerfs rouges appartiennent à des particuliers et les cerfs sont gérés de manière à générer des revenus provenant de la chasse à l’approche et de la chasse aux trophées de cerfs. En raison de l’absence de grands prédateurs en Écosse, les autorités considèrent que leur chasse reste essentielle pour en contrôler leur nombre. Un animal typique de l’Écosse !
LA VACHE DES HIGHLANDS
La vache des highlands ou Highland cow (hielan coo) est une race écossaise de bovins rustiques. Elle est originaire des Highlands écossaises et des îles Hébrides extérieures de l’écosse, et possède de longues cornes et un long pelage hirsute. C’est une race rustique, élevée pour résister aux conditions impitoyables de ces régions. Un animal typique de l’Écosse !
LE DAUPHIN COMMUN
Les dauphins communs sont observés chaque année au large de la côte ouest de l’écosse.ils sont observés en groupes plus importants que les grands dauphins et ces superpods peuvent contenir plus d’une centaine d’individus. Les dauphins communs sont plus petits que les grands dauphins et peuvent être identifiés par leur marque distinctive en forme de sablier sur les côtés.
Quand observer les dauphins en Écosse ?
Toute l’année, mais plus près des côtes en été.
Où observer les dauphins en Ecosse ?
Principalement sur la côte ouest de l’écosse
L’ORQUE
Les orques sont immédiatement reconnaissables : leurs grandes nageoires dorsales noires (la dorsale d’un mâle adulte peut mesurer 1,80 m !) et leur coloration blanche et noire distinctive. Les orques sont en fait le plus grand membre de la famille des dauphins. Alors que les groupes présents au large des côtes du nord de l’Ecosse et de l’est sont migrateurs et suivent les bancs de maquereaux et de harengs, la petite population observée au large de la côte ouest est résidente toute l’année et ne compte que neuf individus. Ces neuf individus, surnommés la « communauté de la côte ouest », n’interagissent jamais avec les groupes migrateurs et aucun baleineau n’a jamais été enregistré au sein du groupe. Les orques sont très mobiles et peuvent se déplacer à une vitesse de 50 kmh, ce qui leur permet de parcourir de grandes distances en peu de temps. Ces animaux sont très intelligents et peuvent se montrer inquisiteurs. Ils s’approchent des bateaux, les espionnent et peuvent leur donner des coups de queue. Alors que les groupes d’orques migrateurs se nourrissent de manière opportuniste et mangent une grande variété de proies, on pense que le petit groupe au large de la côte ouest se nourrit exclusivement de mammifères marins.
Quand observer l’Orque en Écosse ?
La communauté de la côte ouest peut être observée tout au long de l’année. Cependant, avec un nombre aussi faible et une aire de répartition aussi étendue, vous aurez très peu de chance de les rencontrer.
LE PETIT RORQUAL
C’est la plus petite baleine de la famille des baleines à fanons que l’on trouve dans les eaux écossaises. Elle mesure entre 8,5 et 9 mètres de long. Elle pèse environ 10 tonnes et est généralement observée seule ou en tant que femelle avec son baleineau. Lorsque la mère donne naissance à un seul baleineau, celui-ci mesure environ 2,5 mètres de long.
Où observer le petit rorqual en Écosse ?
Les petits rorquals sont de plus en plus souvent observés le long de la côte écossaise, mais le principal point d’observation se situe autour des petites îles (Rum, Eigg et Muck) entre les îles de Skye et Mull. Les baleines de Minke, en particulier les juvéniles, peuvent être très curieuses et s’approcher des bateaux.
LE PHOQUE DES MERS
Également connu sous le nom de phoque commun, c’est l’une des deux espèces de phoques que l’on trouve sur le littoral écossais: les deux principaux points d’identification sur le terrain sont son museau arrondi relativement court. Lorsqu’il est vu de profil « tiré » sur la terre ferme et lorsqu’il est vu de face dans l’eau, ses narines fermées se touchent presque en forme de V qui ne peut être confondu avec le phoque gris dont les narines fermées ont des fentes presque parallèles et dont le museau est plus profond et plus long. Lorsqu’ils sont sortis de l’eau et vus de loin, les phoques communs sont rarement « collés » les uns aux autres (contrairement aux phoques gris). Il préfère garder ses distances avec les autres phoques. Ils se reposent souvent sur le côté, les nageoires arrière décollées du sol, en forme de « banane ». En général, de près, ils ont des taches plus petites que les phoques gris, mais cela peut être difficile à voir pendant la mue (juin-septembre). Bien que les phoques communs soient répartis dans tout l’hémisphère nord, ils ne sont pas les plus nombreux dans les eaux écossaises. Les phoques femelles donnent naissance à un seul petit à marée basse, sur des rochers exposés ou des bancs de sable et les nouveau-nés doivent être capables de nager dans les 6 heures.
Quand observer le phoque des mers en Écosse ?
À certaines périodes, lorsque la marée est basse ou au moins basse, les animaux au repos sont visibles sur le littoral ou sur les rochers exposés au large. Ils ont souvent plusieurs sites d’échouage, l’un où ils élèvent leurs petits en juin, l’autre où ils passent la majeure partie de l’année. En mer, depuis un bateau, les animaux peuvent être aperçus en train de respirer, avant de plonger pour chasser le poisson. Ils restent généralement sous l’eau pour chasser pendant des périodes allant de trois à huit minutes et peuvent continuer à le faire pendant plusieurs heures.
Où observer le phoque des mers en Écosse ?
Abondant autour de la côte, mais on les trouve en particulier sur la côte ouest, les Hébrides, les Orkney et les iles Shetland.
LE PHOQUE GRIS
Le plus grand des deux phoques que l’on trouve sur le littoral écossais. Deux points clés d’identification sur le terrain sont son museau relativement profond et long lorsqu’il est vu de profil, « tiré » sur la terre ferme, et lorsqu’il est vu de face dans l’eau, ses narines fermées avec des fentes presque parallèles. Il ne faut pas le confondre avec le phoque commun dont les narines se touchent presque en forme de V et dont le museau est plus court et la tête arrondie. Lorsqu’ils sont sortis de l’eau et vus de loin, les phoques gris sont souvent proches les uns des autres, voire se touchent, même si un seul phoque gris peut être vu dans un groupe dispersé de phoques communs. En général, c’est un grand phoque et les mâles font presque deux fois la taille des femelles.
Quand observer le phoque gris en Écosse ?
Les phoques gris peuvent être observés tout au long de l’année. À marée basse, ils sont visibles sur le littoral ou sur les rochers exposés au large. Les phoques femelles retournent dans leurs zones de mise bas, entre septembre et novembre, où un seul petit (14 kg) naît, au-dessus de la ligne de marée haute. Elles mettent bas sur des rochers exposés ou du gravier et le nouveau-né ne sait pas nager ; après 16-18 jours, le petit pèse 45 kg. La femelle cesse d’allaiter, s’accouple et abandonne ensuite le petit. La saison de mise bas est beaucoup plus longue que celle des phoques communs et ils utilisent des endroits qui ne sont accessibles que depuis la mer. Les colonies se trouvent sur des rivages isolés ou sur des îles.
Où observer le phoque gris en Écosse ?
Abondant autour de la côte, on les trouve en particulier sur la côte ouest, les Hébrides, les Orcades et les Shetland. Ces phoques exposent leur tête et leurs épaules en prenant leur respiration, avant de plonger pour chasser les poissons. Ils peuvent rester sous l’eau pour chasser pendant des périodes allant jusqu’à 20 minutes. Recherchez les phoques isolés, qui ont l’habitude de fouiller pour trouver des restes de poissons autour d’un chalutier local qui traite ses prises, dans un petit port. En mer, les phoques gris peuvent dormir en position verticale, la tête sur le dessus. Les phoques gris ont une implantation retardée de leurs embryons et il faut attendre 4 mois, avant que la période de gestation de 7 mois ne commence.
LA LOUTRE
La loutre est un chasseur aquatique très adapté, apparenté au blaireau et à la martre des pins. C’est l’un des mammifères les plus recherchés mais aussi les plus insaisissables d’Écosse. Elle est généralement d’un brun clair, qui peut paraître plus foncé lorsqu’elle est mouillée. Ils ont une queue musculaire cylindrique et aérodynamique et des pieds palmés. Lorsqu’elles nagent à la surface de l’eau, leur museau carré crée un sillage distinctif en forme de veau. Ses oreilles sont très petites et ses moustaches sont bien visibles. Lorsqu’elle plonge ou nage sous l’eau, elle expire progressivement, laissant une chaîne de bulles caractéristique.
Quand observer la loutre en Écosse ?
Active et se reproduisant toute l’année, une loutre femelle avec des petits est souvent plus visible que les loutres mâles, ou chiens, qui sont généralement plus grands et plus solitaires. Les petits en pleine croissance restent avec la loutre femelle pendant plus d’un an pour acquérir des compétences en matière de chasse. Leur cri de contact est un sifflement clair « peep ». On peut les voir le soir et tôt le matin, mais elles sont plus actives la nuit.
Où voir la loutre en Écosse ?
On la trouve dans toute l’Écosse dans toute une série d’habitats où il y a de l’eau douce. Les loutres observées au bord de la mer sur la côte ouest peuvent être vues pendant la journée. Ces loutres sont de la même espèce et ne doivent pas être confondues avec les loutres de mer que l’on trouve dans l’océan Pacifique. Toutes les loutres européennes doivent se laver quotidiennement à l’eau douce pour garder leur pelage en bon état. Les Shetland et les îles de Skye et de Mull sont de bons endroits pour observer les loutres. Les loutres utilisent leurs longues moustaches pour ressentir les vibrations que font les poissons ou les anguilles lorsqu’ils nagent dans l’eau. Elles peuvent ainsi chasser et attraper ces proies sous-marines dans l’obscurité totale. En revanche, sa vue est très faible, que ce soit sous l’eau ou sur terre en plein jour.
L’AIGLE DORÉ
Un très grand oiseau de proie (seul le pygargue à queue blanche est plus grand au Royaume-Uni). Avec ses ailes longues et larges et sa queue allongée, il a une silhouette différente de celle de la buse, plus petite. Il aime s’envoler et planer sur les courants d’air, en tenant ses ailes en forme de « V » peu profond. Les aigles ont des territoires et des lieux de nidification traditionnels qui peuvent être utilisés par plusieurs générations. Ils ont été tués illégalement dans le passé et il arrive encore qu’ils soient empoisonnés ou que leurs nids soient pillés. Les nids – également appelés « eyries » – sont généralement situés sur des rochers et des falaises isolés et inaccessibles, à l’abri des perturbations humaines. On les trouve aussi parfois dans les arbres. Certains nids sont utilisés pendant de nombreuses années et deviennent très grands car ils sont construits année après année.
LE BALBUZARD PÊCHEUR
C’est un rapace de pêche aux longues ailes, dont la silhouette en forme de W inversé est caractéristique. Le balbuzard pêcheur a des parties inférieures claires et des taches sombres à mi-hauteur des ailes. Les mâles et les femelles se ressemblent, mais ces dernières sont plus grandes. Une fois qu’ils se sont accouplés et que la femelle couve, le mâle part pêcher la femelle dans les rivières et les lochs. Lorsque les petits sont nés, on voit souvent le mâle ramener de gros poissons au nid pour les nourrir. Les mâles ramènent les poissons qu’ils attrapent au nid, alignés « tête la première » dans leurs grandes serres recourbées. Cela signifie qu’ils sont aérodynamiquement efficaces. Les balbuzards sont des visiteurs d’été en Écosse et passent leurs hivers en Afrique de l’Ouest. Contrairement aux autres rapaces, ils se nourrissent exclusivement de poissons, tant marins que d’eau douce, et possèdent des valves nasales spécialement adaptées qui se ferment lorsque l’oiseau est sous l’eau. Ces oiseaux voyagent vers le sud de l’Afrique pour l’hiver et peuvent vivre jusqu’à 40 ans.
Quand observer le balbuzard en Ecosse ?
Les oiseaux arrivent d’Afrique du Nord en avril et quittent l’Écosse en août ou début septembre. Au printemps et à l’automne, on peut observer des oiseaux de passage en altitude. On le trouve sur de nombreux sites au bord de l’eau dans les Highlands pendant l’été. Le grand nid désordonné est généralement situé en haut d’un arbre à structure ouverte, avec un perchoir à proximité pour le mâle qui revient. Le mâle occupe le territoire du nid et à la fin de l’été, la femelle laisse le mâle terminer l’élevage des jeunes survivants. Il laisse alors à son tour les poussins accomplir seuls leur propre migration.
Où observer le Balbulzard en Ecosse ?
Il s’agit d’une espèce protégée et les gens sont encouragés à aller voir les sites de nidification réglementés, où il existe des installations d’observation telles que des cachettes et des caméras à distance. Par exemple, dans le Perthshire, le site du Scottish Wildlife Trust au Loch of the Lowes et dans le Speyside au Rothiemurchus Estate.
LE FAUCON PELERIN
Le faucon pèlerin est connu pour sa vitesse de chasse, qui, après avoir pris de l’altitude, peut atteindre jusqu’à 300 kmh. Ce faucon chasse les petits oiseaux en les « frappant » en piqué avec ses serres serrées. C’est également un oiseau rapide et agile, adepte de la poursuite des proies et capable d’adapter sa technique de chasse à différentes espèces. Le faucon pèlerin est de couleur bleu-gris, avec une face blanche, une moustache noire et une poitrine mouchetée. Ils s’accouplent pour la vie et nichent sur des corniches rocheuses, comme des falaises ou des carrières.
Quand observer le faucon pèlerin en Ecosse ?
La meilleure période de l’année pour observer cet oiseau en grand nombre est la période de reproduction au printemps, lorsque les mâles sont en train de se reproduire sur une zone dégagée à la lisière d’un bois. On peut voir jusqu’à dix mâles en même temps et les femelles visitent le site du lek pour choisir un mâle avec qui s’accoupler. Lorsque les mélèzes ont leur première poussée de croissance, on voit parfois le tétras-lyre se nourrir des aiguilles fraîches. Les chatons de bouleau constituent également une nourriture très attrayante pour eux.
Où observer les faucons pèlerin en Ecosse ?
Dans toute l’Écosse !
LE HIBOU DES MARAIS
Ces hiboux de taille moyenne peuvent être trouvés dans la plupart des régions d’Écosse, à l’exception des Shetland. Les hiboux des marais chassent le jour, préférant les zones ouvertes, telles que les marécages, les landes et les dunes de sable où leurs proies, les petits mammifères, sont les plus abondantes. Ils nichent au sol dans des zones ouvertes où ils pondent une ponte de 4 à 14 œufs (5 à 7 en moyenne). Douze jours après l’éclosion, les poussins commencent à s’éloigner du nid et s’envolent en quatre semaines. En dehors de la saison de reproduction, ils peuvent se rassembler en bandes et se percher en commun.
LA CHOUETTE DES CHAMPS
Avec sa face en forme de cœur, son dos et ses ailes de couleur chamois et ses parties inférieures d’un blanc pur, la chouette effraie est un oiseau de campagne distinctif et très apprécié. Largement répandu au Royaume-Uni, et même dans le monde entier, l’oiseau a subi un déclin au cours des cinquante dernières années en raison de la dégradation d’habitats autrefois riches en proies dans le cadre de pratiques agricoles intensives. Heureusement, ce déclin s’est arrêté dans de nombreuses régions et la population pourrait maintenant augmenter.
Quand observer la chouette des champs en Écosse ?
Les chouettes effraies peuvent être observées toute l’année, pendant la journée, mais surtout au crépuscule.
Où observer la chouette des champs en Écosse ?
En rase campagne, en bordure des champs, au bord des rivières et sur les accotements des routes.
LE MACAREUX
Oiseau océanique, le macareux moine (puffin en anglais) est un visiteur estival qui arrive en Écosse pour nicher entre fin mars et début avril dans les vastes colonies situées sur les falaises côtières. À la fin du mois d’août, ils ont fini d’élever leurs petits et repartent vers la mer. Lorsque St Kilda était habité, les macareux étaient une source importante de revenus (viande et plumes) et de nourriture pour les habitants locaux. Une récolte estimée à 79 000 oiseaux a été enregistrée en une année. Ils sont aujourd’hui protégés au Royaume-Uni, mais sont encore récoltés en Islande.
Où observer le macareux en Écosse ?
On trouve de vastes colonies au sommet des falaises le long des côtes écossaises, de Galloway à Wick, sur les îles et le long des falaises orientales de North Berwick à Berwick-on-Tweed. La plus grande colonie d’Écosse se trouve sur l’île de St Kilda (136 000 couples). La colonie qui se développe le plus rapidement se trouve sur l’île de May. Les macareux sont grégaires et se rassemblent en « radeaux » près du large ou passent du temps ensemble sur les dalles et les touffes de terre à l’extérieur de leurs nids, ce qu’on observe le mieux en fin d’après-midi et en début de soirée, lorsqu’ils ne se nourrissent pas ou ne couvent pas.
LE GUILLEMOT
Les côtes britanniques comptent de nombreuses étendues de falaises abruptes où se reproduisent les oiseaux de mer. Le guillemot est l’un des oiseaux les plus nombreux dans les grandes « villes d’oiseaux de mer ». Il ne vient sur terre que pour nicher, passant le reste de sa vie en mer, où il est vulnérable aux marées noires. Brun foncé et blanc, moins noir que le petit pingouin, il a une forme « bridée » avec un anneau blanc autour de l’œil et une bande derrière celui-ci.
LE STERNE ARCTIQUE
Avec ses longs filets de queue et sa forme générale, la sterne arctique mérite le nom local d’hirondelle de mer. D’apparence blanche avec une calotte noire, elle est surtout côtière bien qu’on puisse l’observer à l’intérieur des terres lors des migrations. Elle dépend d’un environnement marin sain et certaines colonies ont été affectées par des pénuries de poissons. Les sternes arctiques sont les ultimes migrateurs longue distance – elles visitent le Royaume-Uni en été et l’Antarctique en hiver. Les sternes arctiques sont bruyantes dans leurs colonies et, comme la plupart des sternes, elles s’attaquent aux intrus qui menacent leurs nids, les bombardant souvent en piqué, leur bec acéré à portée de main. Célèbres pour leurs longues migrations, elles reviennent dans ce pays en avril pour se reproduire et repartent en septembre.
Quand observer le Sterne arctique en Écosse ?
C’est un visiteur d’été, nichant sur les îles autour du nord de l’Angleterre et de l’Écosse. On peut l’observer sur la plupart des côtes et sur les grands lacs et réservoirs pendant la migration.
Où observer le Sterne Arctique en Écosse ?
Principalement dans les iles Shetland, l’archipel des Orcades, et plus généralement sur les côtes écossaises.
2ème partie
LA FLORE ÉCOSSAISE
Aujourd’hui la flore Écossaise est un mix d’espèces de plantes dont plus de 1 600 espèces de plantes vasculaires, plus de 1 500 de lichens et près de 1 000 bryophytes. Les bryophytes et les lichens sont abondants et ces derniers forment en Écosse une population d’importance mondiale. Plusieurs populations d’espèces rares de fougères y vivent, bien que l’impact des collectionneurs du XIXe siècle ont mis en péril l’existence de plusieurs espèces. L’Écosse abrite de nombreuses forêts à la végétation climacique. Les espèces prédominantes se répartissent de la manière suivante : bouleaux à l’ouest et au nord, pins sylvestres, bouleaux et chênes à l’est des Highlands, chênes (Quercus robur et Q. petrea) et bouleaux dans les Central Lowlands et les Scottish Borders.
Dans les régions d’altitude, certaines rares espèces sont spécialisées des « fourrés de montagne » (moutane scrub), qui s’étendent entre la limite des arbres et les zones d’herbage, et de la haute altitude. En Écosse, ce scrub est caractérisé par des arbustes bas aux branches tourmentées, en raison des vents souvent violents ; il est principalement composé de saules et de genévriers. Les régions de scrub sont aujourd’hui en nette régression. Les causes majeures, plus que le changement climatique, en sont l’élevage de moutons, de chèvres et de daims.
La limite des arbres était plus élevée lors des périodes plus tempérées de l’Histoire. À Creag Fhiaclach, elle se situe en 2009, pour les pins, à 650 mètres d’altitude.
La majorité des côtes maritimes sont des machairs, pâturages fertiles se développant sur les étendues sableuses créées par le retrait de la mer après la dernière glaciation. Les machairs ont reçu une attention considérable de la part des organismes de préservation de l’environnement en raison de leur unique écosystème.
LE BOULEAU
Le bouleau argenté à écorce blanche est un arbre très présent en Écosse. En Amérique, il est connu sous le nom de bouleau blanc. Sa durée de vie est d’environ 80 ans, sauf si vous le taillez sur les premières années de sa vie, il peut alors vivre bien plus longtemps. Le bouleau argenté est l’une des plus anciennes espèces indigènes que nous ayons en Écosse. Il existe depuis les tous premiers bois sauvages. Il est également l’une de nos espèces les plus faciles à identifier. Il est l’un des premiers à produire des feuilles au printemps, d’où son adoption par les peuples celtes comme symbole de fertilité. Comme l’aulne, le bouleau argenté aurait été l’un des premiers à re-coloniser le paysage après la dernière ère glaciaire, car il peut s’épanouir sur les terrains les plus arides.
LE PIN SYLVESTRE
C’est le roi des arbres écossais ! En 2014, le pin sylvestre a été déclaré arbre national de l’Écosse et avec raison. C’est le seul pin originaire du pays, il parvient à s’épanouir dans les climats les plus difficiles, accroché aux flancs venteux des montagnes. Il survit dans des conditions que la plupart des plantes à fleurs ne pourraient supporter. Le pin sylvestre existe depuis au moins 8 000 ans à notre connaissance et peut-être depuis plus longtemps encore. Des recherches récentes ont montré qu’en Grande-Bretagne, le pin sylvestre a envahi un coin reculé du nord-ouest de l’Écosse en provenance d’Irlande et s’est déplacé vers le sud, avant que la mer n’atteigne son niveau actuel. À sa base, l’écorce est gris brunâtre et se fissure en plaques avec l’âge. Il a la particularité d’être assez spongieux au toucher. Plus haut sur le tronc, l’écorce et les branches prennent une couleur rougeâtre distinctive. Le tronc est long et droit, poussant souvent beaucoup plus haut que les autres espèces de pins, jusqu’à une taille vertigineuse de 36 mètres, et peut être arrondi ou plat sur le dessus. Le pin sylvestre est connu comme une «espèce clé». Cela signifie que, comme le chêne, il constitue un habitat propice au développement de nombreuses autres espèces de la faune et de la flore.
LE CHÊNE
Approchons nous de cet arbre majestueux, symbole de longévité et de stabilité, qu’est le chêne. On distingue deux types de chêne en observant le support du gland :Le chêne Sessile : qui veut dire assis, les glands et leur cupule sont groupés et assis sur la brindille. Le chêne Pédonculé (qu’on appelle Old English) : chaque gland et sa cupule a sa petite tige. Le chêne sessile préfère les sols sablonneux peu profonds des montagnes alors que le chêne pédonculé se trouve dans des sols plus riches des plaines et de vallées. Le chêne a une place particulière dans le cœur des Britanniques. D’ailleurs, des feuilles de chêne étaient gravées sur les pièces de six pences et shillings avant d’être remplacées par le lion britannique.